Bonne pratiques à l'échelle mondiale au sein des services de conseil rural
14 -17 septembre 2015, Issyk Kul, Kirghizistan
La 6e réunion annuelle du GFRAS s’est tenue du 14 au 17 septembre 2015 avec des événements parallèles les 14 et 18 septembre. Organisée sur le thème de « Bonnes pratiques à l’échelle mondiale », la réunion annuelle de cette année a invité les participants à réfléchir au processus permettant de générer, de documenter, de partager, d’analyser et d’adapter des connaissances et des bonnes pratiques.
Sommaire
Cent trente participants de 54 pays et de 12 réseaux régionaux ont fait valoir que partager, examiner et adapter les bonnes pratiques faisaient partie intégrante d’un processus d’apprentissage plus large et complexe dans les SCR. Selon eux, l’apprentissage se produit à divers moments, peut être implicite ou explicite et fait intervenir, à différents niveaux, de nombreux acteurs au sein des systèmes d’innovation agricole et au-delà. Les participants en pensant aux avantages potentiels du partage des bonnes pratiques ont reconnu qu’une bonne pratique devait être axée sur l’utilisateur final et inclure des considérations d’adaptation optimale. Bien qu’il soit important de noter qu’il n’y a pas de « mauvaise pratique » dans la mesure où nous en tirons des enseignements, pour que les bonnes pratiques soient vraiment utiles et bénéfiques aux utilisateurs finaux, nous devons décider de manière stratégique quelles expériences partager et quand et comment le faire.
Étant donné que le succès et l’échec des approches, des outils et des méthodes dépendent fortement du contexte, nous devons passer du concept de meilleure pratique à celui d’adaptation optimale et en outre inclure également des considérations d’adaptation optimale dans nos documents : : Quels sont les facteurs contextuels (tel que l’environnement politique, économique et socio-culturel) et les caractéristiques des SCR dans l’espace géographique bien défini ayant une incidence sur le succès d’une bonne pratique ? Dans quels contextes devons-nous nous attendre à relever des défis en vue de sa mise en œuvre ?
Les participants se sont également adressés eux-mêmes aux utilisateurs finaux et à la clientèle des bonnes pratiques qui ont une part de responsabilité et jouent également un rôle important dans le cycle d’apprentissage. Il leur est conseillé d’être ouverts, flexibles, de se montrer novateurs et de considérer et utiliser les bonnes pratiques non comme des solutions passe-partout mais plutôt comme une contribution et une source d’inspiration à utiliser, à repenser et à recombiner pour les adapter au contexte local. Les commentaires des utilisateurs finaux sur les meilleures pratiques sont toujours importants pour améliorer les considérations d’adaptation optimale et la pratique elle-même.
Les participants ont en outre reconnu le rôle crucial d’intermédiaire que les services de conseil rural, les réseaux régionaux de SCR et les forums nationaux jouent dans ce cycle d’apprentissage au sein du système d’innovation agricole (SIA). Toutefois, pour être pleinement en mesure de jouer ce rôle, ils ont besoin de renforcer leurs compétences et capacités, de renforcer les échanges avec leur clientèle surtout les producteurs et les organisations de producteurs, d’utiliser de nouveaux outils et moyens, notamment ceux fournis par les TIC, et d’appuyer un environnement des SCR inclusif intégrant tous les acteurs, les hommes comme les femmes de tous les groupes d’âge.
Les participants ont formulé les recommandations qui suivent en vue de favoriser un apprentissage efficace dans les SCR :
- Promouvoir l’apprentissage comme étant un processus dynamique et circulaire qui implique de nombreux acteurs du système d’innovation agricole qui partagent, examinent, analysent et adaptent les expériences et les connaissances.
- Définir les bonnes pratiques comme étant axées sur la demande et l’utilisateur final ce qui inclut des informations honnêtes et concrètes et une prise en compte des considérations d’adaptation optimale dans le contexte plus vaste des SCR. Elles devraient inciter les parties prenantes à réfléchir à leurs propres politiques.
- Reconnaître que chacune des parties prenantes a la responsabilité d’agir comme un catalyseur dans le système d’innovation agricole (SIA) pour s’assurer que les bonnes pratiques sont partagées, analysées, utilisées et peaufinées sur le terrain.
- Renforcer les capacités individuelles des prestataires de SCR au-delà des compétences techniques et améliorer les perspectives de carrière dans les SCR en vue d’assurer un processus efficace, durable et correctement facilité d’échange d’expériences et de connaissances au sein du SIA.
- Renforcer les capacités des réseaux, des forums et des défenseurs des SCR pour leur permettre d’exploiter pleinement leur potentiel de courtiers en connaissances et d’expériences dans le SIA.
- Encourager des approches communautaires et renforcer les synergies avec les producteurs et leurs organisations étant donné qu’ils sont ceux qui livrent les opinions et les remarques ultimes sur la faisabilité, la viabilité, l’efficacité, l’efficience et l’inclusion de toute bonne pratique ou approche.
- Faire figurer en bonne place tous les acteurs pertinents du SIA, notamment les femmes et les jeunes, dans les cycles d’apprentissages et créer un espace de dialogue ouvert et franc entre les différentes parties prenantes.
- Utiliser et promouvoir les TIC comme outils importants pour diffuser, partager et examiner les expériences et les bonnes pratiques afin de toucher un public plus large, en particulier les utilisateurs finaux.
- Promouvoir et œuvrer à la mise en place d’un cadre politique favorable pour les SCR qui permette d’analyser, d’utiliser et d’adapter des nouvelles approches et expériences.